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  affiche du film

 
        
Marie-Jo et ses deux amours
  
Les meilleures répliques

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 genre: romance   - Production: Patrick Sobelman -   Durée: 2h04   - Sortie en salle le 26 juin 2002

Le 11ème film de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride - Jean-Pierre Darroussin - Gérard Maylan

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Une femme qui a un amant est un ange.
Une femme qui en a deux est un monstre
Une femme qui en a trois est une femme.
        Victor Hugo

Interview d'Ariane Ascaride par Daphné, Olivier Bruaux et Houman Reissi

A nouveau on prend les mêmes et on recommence?
Oui c'est la même équipe, à Marseille mais on change de thème.

Comment intervenez-vous dans le travail de Robert Guédiguian surtout pour ce film où vous êtes mise à nu?
Comment j'interviens? Je n'interviens pas! On est interdit de séjour à la maison. Je ne suis jamais intervenue dans le scénario car c'est important de se fondre dans l'imaginaire de quelqu'un d'autre, c'est quelque chose de ludique. Si on participe dans le travail de Robert, c'est dans notre jeu.

Est-ce qu'on perçoit déjà toute la symbolique du film au tournage?
Jean-Pierre Daroussin a dit: "quand on tourne on est bête".

Avez-vous été déçue par le festival de Cannes?
Non, je n'ai eu aucune déception, l'accueil a été très chaleureux. Il faut jouer le jeu mais évidemment on est déçu mais cette émotion passée, voilà! Je suis assez contente de ce qui est en train de se passer.

La fin apparaît comme une solution de facilité, qu'en pensez-vous?
Non, elle plonge parce qu'il tombe et le problème est qu'il est lourd. C'est très difficile de remonter sur un bateau. Robert a été très perturbé par l'accident de son père en mer.

Mais pourquoi, Marie-Jo ne se sauve-t-elle pas?
Le personnage est un personnage très honnête et c'est pour ça que c'est très compliqué. Ça va très très bien dans son couple.

Comment le personnage peut-il vivre deux passions et vivre une vie pas très épanouie
?
Ce sont deux amours très forts mais pas au même moment. Elle est dans un phénomène de durée avec son mari tandis qu'avec Marco (son amant), elle fait découvrir l'amour à quelqu'un. Quand elle chante "Je suis malade", c'est qu'à partir du moment où il s'en va, elle revit des moments dans sa tête. Elle lui révèle plein de choses car cet homme là est dans la découverte du sentiment amoureux.

Il y a encore un message social finalement?
Le social est en toile de fond mais par rapport aux films précédents.

C'est un petit peu désabusé, ça veut dire quelque chose?
Je ne pense pas que ce soit désabusé mais elle est embourbée dans ses problèmes personnels. Elle ne peut plus prendre en compte les problèmes des autres en charge. C'est une part d'honnêteté pour elle.

Pourquoi avoir choisi le jeu de miroirs?
C'est une question pour Robert Guédiguian. Les superpositions sont le reflet des chemins qui passent, Marie-Jo est dans plusieurs dimensions. Le jeu des miroirs, c'est un truc qu'il a vu en Arménie sur une icône et c'est pour illustrer sa triple personnalité.

Si on prend un dictionnaire du cinéma, Guédiguian, c'est près de Godard. Pensez-vous que ce soit un hasard?
Robert est un grand admirateur de Jean-Luc Godard et pense que c'est un des grands cinéastes du XXe siècle. Penser que le destin des hommes ne peut pas aller avec le destin du monde, c'est tout à fait Robert.

Le choix de la musique semble être très méticuleux, pourquoi?
On peut avoir des émotions aussi bien sur un morceau de France Galles qu'en écoutant Mozart, Chopin, Litz. Là, arrivé à un certain moment cet être sensible qu'est Guédiguian n'en n'oublie en rien le monde dans lequel il vit.

Que vous a appris ce film?
Le problème dans une histoire à trois, c'est la durée. On devient fou mais ce film m'a appris la tolérance. Le choix n'est pas toujours évident.

Pourquoi donner un ton si dur à la fille de Marie-Jo?
C'est plus compliqué que ça. Son père est un exemple et à vingt ans on a envie de reproduire ce schéma. C'est très difficile pour une fille de se représenter le comportement sexuel de sa mère et elle se retrouve perturbée.

Certaines personnes risquent de ne pas comprendre la tragédie de ce film à cause de son côté esthétisant.
Je n'ai rien à dire là-dessus.

Pourquoi avoir choisi de ne pas faire évoluer la famille autour des personnages?
Le problème avec ce film est que ce n'est pas une histoire réaliste, il fait un travail autour du sentiment. J'aurais pu avoir la mère, la belle-mère mais là on fait L'instit! Le travail de Robert est un travail d'épuration. Faire un film réaliste, c'est une autre réalisation. Le vieux dans le film dit à Marie-Jo de garder ces histoires là pour quand elle sera vieille.

Un vieil adage dit "quand on perd sa maison, on perd sa raison; quand on a deux femmes on perd son âme. Quelle a été votre réaction à la lecture du scénario?
C'est très étonnant pour un garçon d'écrire une histoire comme ça. C'était un magnifique cadeau car Robert est dans tous les personnages et dans ce rôle là et je pense que je parle pour lui en tant que femme. Ce que j'aime dans ce film, c'est qu'on a envie souvent que les personnages aient un rôle stéréotypé mais tout le monde s'aime dans ce film. Ces deux hommes se respectent.

Dans le film, Guédiguian dit: "Il y a d'un côté le cœur, d'un côté la raison, au milieu le cul"? À votre avis ça résume le film?
C'est une provocation, quand il sont en train de faire les courses, il lui demande si elle a déjà fait l'amour autant de fois avec un autre homme. Vous avez envie de penser que c'est un amour sage avec Daniel et une histoire de cul avec Marco. Elle lui dit "je ne suis bien qu'avec toi que quand on fait l'amour." Elle ne peut signifier ses sentiment que dans ces moments là. Bon, je vous ai assez agressée, hein! Les jeunes gens sont beaucoup plus moralistes que les autres.

Pourquoi avoir intégré le personnage de Jacques Boudet?
Pour moi Robert est un sage et je pense qu'il se projète dans ce personnage. Lui (le vieux monsieur), il sait mais il ne veut pas intervenir.. C'est extrêmement généreux quand il dit ça, il n'y a pas à intervenir là-dedans. Marie-Jo sait qu'elle est face à l'impossible. Elle veut penser que ce sera possible mais elle sait que c'est impossible. Ces émotions qu'on a à vingt ans, on peut les avoir toute sa vie, il faut juste les regarder.

La critique

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