QUELQU'UN DE BIEN

notre avis: un bon début

Genre: festival de vannes | Production: Les Films Alain Sarde
Durée: 1h 40 mn | Sortie: 13 octobre 2002

 

 

 

 

 

 

Filmographie
Patrick Timsit
1986 Paulette la pauvre petite milliardaire
1988 Sans peur et sans reproche
1989 le crime d'Antoine
Vanille-fraise
1990 A la vitesse d'un cheval au galop
Mayrig

 

1992 Le bal des casse-pieds
Loulou grafitti
La crise

 

1993 Une journée chez ma mère
1994 Elles n'oublient jamais
Un Indien dans la ville

 

1995 Pédale douce
La belle verte
1996 Passage à l'acte
Marquise
1997 Le cousin
1998 Paparazzi
2009 Quasimodo d'El Paris
(rélisateur)
2000 Le prince du Pacifique
2001 L'art (délicat) de la séduction
Rue des plaisirs
2002 Quelqu'un de bien
(rélisateur)

José Garcia
1988 Romuald et Juliette
1992 Le tronc
1995 Elisa
Beaumarchais l'insolent
1996 Les démons de Jésus
Tout doit disparaître
La vérité si je mens 
1997 Mauvais genre
Que la lumière soit !
La mort du Chinois
1998 Cinq minutes de détente
Les frères Sœur
Les grandes bouches
Comme un poisson hors de l'eau
1999 Extension du domaine de la lutte
En face
2000 Jet Set
2000 Féroce
Les morsures de l'aube
2000 Trouble every day
2001 Le vélo de Ghislain Lambert
La vérité si je mens ! 2
Le boulet
2001 Quelqu'un de bien
Blanche
Rire et châtiment

Marianne Denicourt
1987 Hôtel de France
L'amoureuse
1988 La lectrice
1989 Vanille fraise
1991 La vie des morts
La belle noiseuse
1992 La sentinelle
1993 L'instinct de l'ange
1995 Haut, bas, fragile
Innocent Lies (Les péchés mortels)
1996 Le bel été 1914
Passage à l'acte
Comment je me suis disputé (Ma vie sexuelle)
1997 Le jour et la nuit
Feuerreiter (Hölderlin, le cavalier de feu)
1998 Le plus beau pays du monde
1999 The Lost Son
A mort la mort !
L'homme de ma vie
Une pour toutes
2000 Sade
2001 Heidi
Me Without You
2001 Monique
Quelqu'un de bien


 

 

 

Interview de Patrick Timsit Lille, le 27/9/02

Comment vous est venue l'idée du film?
Patrick Timsit: En regardant Perdu de vue avec Jacques Pradel. C'était juste après les dinosaures et nous sommes arrivés derrière. Cette jeune femme orpheline de la DDASS avait besoin d'une greffe et la télévision lui présente sa sœur et a dit: vous êtes d'accord pour filer votre organe à votre sœur? On est obligé de le faire. Ça marche très bien mais on peut comprendre qu'on ait peur. C'est un film sur la vie

Vous avez mis du temps à faire germer cette idée.
Oui, C'est très dialogue. Je suis reparti en écriture le jour où je me suis dit que c'est bien de demander à quelqu'un ce qui vous échappe.

Que feriez-vous dans cette situation?
P.T.
: C'est évident que je donnerait l'organe. Le foie est un organe qui se régénère. Ça peut arriver dans un moment de votre vie où ça va vous fusiller un moment et vous devez vous remettre en question. Garcia à un moment dit "je vais le donner mais si quelqu'un le donne à ma place, ça m'arrange.

José Garcia à l'évidence devait interpréter Paul plutôt que Pierre…
À l'écriture oui. On n'est plus du tout dans la recherche du grand maigre et du petit. Là c'est plutôt des personnages qui se ressemblent. Il avait le côté "embrouilleur" et on avait un regard commun.

Malgré les coupes différentes, vous vous ressemblez…
Il fallait que ce soit simple et qu'on se touche comme dans la vie. C'est la première chose qu'on a faite quand on a commencé à travailler.

  1. votre idée de la famille ce sens du contact un peu oublié aujourd'hui?
Complètement ça m'a sauvé des conversations embarrassantes où j'ai un blocage total. On peut le faire marrer avec une petite main, il sait qu'il est épaulé. Même quand il y a une gêne au toucher, j'ai du mal à parler.

Vous n'auriez pas pu être professeur!
Moi, je touche sans ambiguïté!

Pourquoi attachez-vous autant d'importance à photographier les petits détails qui font la différence?
J'adore ça! J'aime bien le mixeur quand il dit "je vais sortir la boîte à mouche". Ce n'est pas un travail nécessaire et ce n'est pas grave pour ceux qui ne le voient pas.

C'est quand même une des qualités du comique?
C'est l'exercice du comique, c'est le décalage. Je regrette une chose sur Quasimodo, c'est de ne pas avoir pu faire de commentaires sur le film. Là, c'est vrai que cette coupe de cheveux, même la matière du costume infroissable ton sur ton sont des petits détails qui font la différence. Le détail, n'est pas un détail, c'est important car on peut briser quelqu'un ou vous rendre quelqu'un de beau et faire qu'il se sente bien dans la vie.

On sent votre sensibilité s'exprimer ce qui évite le festival de "vannes".
Oui, je parle beaucoup et on a l'impression que je suis à l'écoute. L'important c'est l'écoute et l'importance d'une situation. Le reste c'est de la tchache!
Tout est casse gueule. Il n'y a que quand vous êtes à la réalisation que vous pouvez estimer qu'un maquillage ou qu'un regard est bon ou mauvais. C'est le petit côté de la mise en scène où on raconte l'histoire comme on a envie de l'entendre.

Était-ce évident de réaliser et de jouer?
Ça vient tout seul. Dans Quasimodo, j'avais envie de jouer un monstre qui ne souffre pas. Une très mauvaise critique américaine disait "…et son partenaire hystérique s'imagine qu'il va nous faire rire en frappant son enfant?" Chaque jour, j'arrive avec l'idée de quelqu'un pour jouer mon rôle. C'est le discours sur la longueur qui fait qu'on ne paume pas les gens. Il y a un côté social, un lien, y compris quand c'est du divertissement. J'ai toujours peur de claquer du cerveau. Il suffit de me dire non et j'arrête. C'est tellement compliqué mais j'aime bien aller au bout. C'est vrai que du coup, j'ai des bicyclettes différentes. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas mourir sur un vélo comme Goscinny chez son cardiologue lors d'un test!

Y a-t-il des ponds entre l'écriture pour le ciné et le spectacle?
Oui, c'est la technique qui est différent. On ne peut pas faire semblant. Ça ne peut pas être qu'une succession de vannes.

Avez-vous peur de choquer les malades en attente d'une greffe?
Petruciani s'était super bien marré [lors du sketch sur les handicapés]. Moi, je n'ai eu des problèmes qu'avec les valides. Ce qui m'embête, c'est qu'on ressort des trucs des spectacles alors que c'est les témoins qui doivent l'avoir dans la tête. Un film comme ça va être vu et revu d'où l'abondance dans un clip. Un film ne doit pas être typé au niveau époque, sauf quelque chose comme Pédale douce qui est le témoignage d'une époque.

Comment faites-vous vos choix au montage?
Depuis le DVD, on peut en remettre. C'est un complément audio-visuel comme la télé a une autre fonction.

Comment qualifieriez-vous la musique du film?
Elle apporte une légèreté sur un sujet grave

Propos recueillis par Olivier BRUAUX

 


De Patrick Timsit

AVEC

Marianne Denicourt
José Garcia
Patrick Timsit




 

 

 

 

 

La video exclusive © Cinephoto.org

 

 

 

 

Sondage

Quel film de P. TIMSIT préférez-vous?
Le bal des casse-pieds
Un Indien dans la ville
Pédale douce
Paparazzi
Quasimodo d'El Paris

Résultats

 

 

 

 

 

 

 

les cinephotos © ® exclusives (copyright)  l'interview video  bientot la critique
Donnez votre avis librement, exprimez vos attentes sur notre forum l'interview exclusive  critique de Chtiforce pour en avoir le coeur Net
Cinephoto chez vous
© CINEPHOTO.ORG ®  - 2002 RAIDE ACTEUR EN CHEF: Olivier BRUAUX