FILMOGRAPHIES Sophie Marceau
1980 |
La boom
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1982 |
La boom 2
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1983 |
Fort Saganne |
1984 |
Police |
1987 |
Chouans |
1988 |
L'étudiante |
1990 |
La note bleue |
1990 |
Pour Sacha |
1993 |
La fille de D'Artagnan |
1994 |
Braveheart |
1994 |
Par delà les nuages |
1996 |
Marquise |
1998 |
Songe d'une nuit d'été |
1999 |
Le monde ne suffit pas La fidélité |
2000 |
Belphegor |
1995 |
L'aube à l'envers (court m. ; rélisatrice) |
2002 |
Parlez-moi d'amour (rélisatrice) |
Judith Godrèche
1984 |
L'ÉTÉ PROCHAIN
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1986 |
LES MENDIANTS
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1987 |
LES SAISONS DU PLAISIR
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1991 |
PARIS S'ÉVEILLE
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1992 |
TANGO
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1995 |
BEAUMARCHAIS
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1995 |
L'AUBE À L'ENVERS (de S. Marceau)
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1996 |
RIDICULE
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1997 |
L'HOMME AU MASQUE DE FER
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2001 |
L'AUBERGE ESPAGNOLE
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2002 |
PARLEZ-MOI D'AMOUR
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Niels Arestrup
1976 |
Si c'était à refaire
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1979 |
La dérobade
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1980 |
La femme-flic
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1991 |
La tentation de Vénus
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1994 |
Délit mineur
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2000 |
Le pique-nique de Lulu Kreuz
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2001 |
Une affaire privée
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2002 |
Parlez-moi d'amour
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Interview de Sophie Marceau et Judith Godrèche Lille, le 27/9/02
Pourquoi prendre le risque de passer derrière la caméra?
S.M. Ce n'est pas raisonné. Qu'est-ce qu'on risque? Une mauvaise critique! Tout est relatif. Ce qui m'a donné envie, c'est une nécessité de voir les autres faire mon film. Ça me plaît d'être actrice, c'est plus difficile. Je veux montrer les choses comme je le sens. Les gens, la vie de tous les jours me percutent tout le temps et j'ai envie de partager ces émotions comme on garde un album photo pour que la pérennité de la race perdure.
Pourquoi avoir choisi Judith Godrèche?
S. M. Judith fait toujours ce qu'elle a choisi de faire. Elle est partisane et un réalisateur qui veut faire son premier film a besoin d'un compagnon de route et j'ai senti que Judith était là pour m'aider.
Et vous Judith, comment avez-vous accepté ce rôle?
Judith Godrèche: naturellement. C'est un choix, j'aurais dit oui à Sophie car j'avais le sentiment que j'allais faire un premier film risqué mais que j'avais à faire à un réalisateur habitué. Je trouve ça très troublant de me choisir quand on représente quelque chose de fragile et d'important. On est mis dans des cases et attendus au tournant. J'ai beaucoup d'admiration pour Sophie.
A la vision du film, on se dit que rien n'est innocent, quelle est la part d'autobiographie?
S. M. : C'est parti d'un jet, d'un truc que j'ai vécu et observé. C'est un film qui me ressemble, qui vient de mon amour mais c'est un film en soi. Plus je le faisais, moins il était autobiographique car on a un sujet qui peut parler à tout le monde. C'est intéressant de voir ce qui nous ressemble et rassemble. Exorciser m'a apaisé à la fin. Chaque couple fait de son histoire quelque chose d'unique et j'adore raconter des histoires.
En dehors d'une question d'esthétisme, à travers Judith, on a Sophie Marceau, son sosie.
S.M. Les choses ne sont pas le fruit du hasard, il y a des compréhensions entre des personnes qui se choisissent. On a beaucoup de choses similaires dans notre vie. On forme une famille et il y a toujours ce phénomène d'identification sur le plateau. On est très fragile et le metteur en scène vous prend tout et Judith m'a tout donné.
J.G. J'ai travaillé avec Benoît Jacquot et je lui ressemble dans le film, mais son look n'est pas connu. A chaque fois forcément on habille ses acteurs en fonction de ce qu'on aime.
Vos films vous ont-ils inspirée?
S.M. Tous m'ont inspiré. Tous ceux qu'on a joué sont gravés dans ma mémoire. On voit les chose à sa façon à soi et je ne pense pas qu'on puisse faire un film autrement. Dans l'avenir, j'aimerais cumuler les deux.
Quelle tolérance vous fixez-vous envers les critiques?
S.M. Parfois je regrette qu'ils ne disent pas assez ce qu'ils pensent. On a envie d'être aimé, c'est clair, mais si je travaille, il y a ceux qui font et qui critiquent.
Racontez-nous le processus de fabrication du film.
S.M. Ça s'est passé plutôt bien. Mon agent est très enthousiaste et puis j'ai eu à faire avec Alain Sarde, un vieil ami de vingt ans et qui m'a accordé sa confiance. Ils m'ont dit que j'avais raison de ne pas jouer dedans de peur que je m'expose trop. Le premier problème c'est de trouver de l'argent et j'ai quelques accointances. Puis de la préparation jusqu'à l'étalonnage, dont j'ai trouvé la lumière un peu trop jaune, le tout a pris une année.
Réaliseriez-vous le film écrit par quelqu'un d'autre?
S.M. Il faut de toute façon réadapter et y mettre un peu sa patte. J'ai très envie de refaire un film et tout est ouvert.
C'est sûrement le film le plus important depuis le début de votre carrière?
J.G. Oui, c'est vrai, il y a avait cette envie d'être à la hauteur et qu'elle soit heureuse du résultat. J'ai essayé de me laisser aller au maximum. Il y a une espèce de libération qui s'est faite dans mon jeu. De voir des moments d'intimité sur un écran c'est très libérateur et vous apprend des choses sur vous même.
Quels sont vos projets?
J.G. Je vais faire un film de Tony Marshal qui vit en France.
Comment s'est passé le tournage avec les enfants?
S.M. Ils étaient libres, dispo, intelligents. Le Casting a été long, difficile, ça a été une vraie partie de plaisir.
Expliquez-nous le passage des révélations du père. Les hommes sont-ils des lâches ou des égoïstes?
Les hommes sont des lâches et des égoïstes magnifiques. Les hommes sont tellement contraires à ce que nous sommes. Ça vaut le coup, même si ça paraît parfois impossible, mais ça rend les gens intelligents.
Avez-vous envisagé une sortie internationale du film?
S.M. J'espère.
Propos recueillis par Olivier BRUAUX
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De Sophie Marceau
AVECJudith Godrèche Niels Arestrup Aurélien Wiik Jean-Marie Frin
La vidéo exclusive © Cinephoto.org
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