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Spiderman
  
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 genre: Fantastique (Production: Laura Ziskin, Ian Bryce)   Durée: 2h01  Sortie en salle le 12 juin 2002

Le film de Sam Raimi avec Toby Mc Guire - Willem Dafoe - Kristen Dunst

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Toile!

  "SPIDER-MAN" PAR UN SPIDERMANE

C'est vers l'âge de 5 ans que je suis tombé dans la toile arachnéenne du héros de Stan Lee dont les aventures furent tissées pour la première fois en France dans "Strange". Et c'est avec plaisir que je me suis agrippé à la toile cinématographique de Sam Raimi.

1. De 1950-1960 à 2002 :
      On est passé de l'homme-mutant à l'homme génétiquement modifié. L'araignée qui autrefois piqua le jeune Peter Parker était radio- active ; elle est devenue génétiquement modifiée dans la version de Sam Raimi. Spider-Man est donc le reflet de l'évolution et des aspirations scientifiques du moment.
Comment devenir plus fort et dépasser ses simples capacités humaines ? Telle est la question à laquelle tentent de répondre les "Comics".

2. De la psychanalyse arachnéenne :
      Deux solutions sont proposées et Sam Raimi les met d'ailleurs en parallèle dans son film. La métamorphose de Peter Parker et celle de Norman Osborn sont parallèles. Tous deux grandissent. Peter devient un adulte et Norman un savant fou.
Peter est faible, fragile, dépourvu de la force familiale américaine et puritaine qu'il reçoit par le relais de la tante et de l'oncle. Serait-ce un élu ? Où sont ses parents ? Serait-ce une immaculée conception à la sauce new-yorkaise ? Peter Parker n'est encore qu'un adolescent. Son imaginaire érotique se limite à la vision d'un "ange", lui rappelle sa tante quand elle lui parle de Mary-Jane.

La morsure de l'AGM (Araignée Génétiquement Modifiée) accélère la maturité sexuelle de Peter/Spider qui peut ainsi en cachette tisser - comprenez éjaculer - dans sa chambre, inquiétant sa tante qui entend son agitation, sur la photo d'une jeune femme affichée au-dessus d'une cheminée qui aurait pu l'émasculer. Peter/Spider voit ses muscles gonfler, des poils lui pousser sur les mains - ce qui d'ailleurs n'est pas présent dans la BD où la toile arachnéenne est également artificielle et fabriquée par le héros. Peter devient un homme.

Oui, mais un homme sur lequel repose la fatalité. Il est doué d'un nouveau pouvoir qui le contraint à racheter sa faute : son oncle -pense-t-il - est mort à cause de lui : il n'a pas arrêté un voleur par péché d'orgueil qui de ce fait est devenu l'assassin de son oncle. Il est ainsi condamné à emprisonner dans sa toile tous les péchés de ce monde, à lutter sans cesse pour apporter la justice de manière obsessionnelle - tel Batman "The Caped Crusader" ou "The Dark Knight" ? La thématique du regard salvateur surgit alors. Pour se racheter aux yeux du monde, Peter photographie les exploits de son second moi Spider afin de légitimer son action aux yeux du public. Cette quête conduit Peter à effacer tous ses désirs : la gloire qui lui est refusée par le directeur du journal, l'amour qui lui est refusé : mort des parents, mort de l'oncle, mort de Gwendoline dans la BD remplacée par Mary-Jane - seconde petite amie dans les "Comics" - premier amour qui lui est volé par les hommes et la fatalité...
Osborn, par contre, ambitionne le pouvoir absolu. Ejecté du conseil d'administration - par les 12 ? - il devient l'ange déchu au rire démoniaque. Ne voit-on pas le Bouffon Vert surgir lorsque Tante May - "Mayflower" ? - prie Dieu devant la photo de son défunt mari ? Cette ambition le conduit à la folie. Là où Peter acquiert le pouvoir de l'animal le plus répugnant sur l'échelle des êtres pour devenir un sur-homme, Osborn revient vers les pulsions animales : Docteur Jekyll et Mister Hyde ? L'adolescent sans racines devient un sauveur et le self-made-man un terroriste qui lance des bombes à tout va - reflet de l'actualité américaine ?

3. De la symbolique des héros et des couleurs :
      Le Bouffon Vert, vert et mauve dans le "Comics", est dans le film entièrement vert. C'est donc l'alchimie malfaisante qui surgit. Le Diable est de retour et l'esprit puritain également qui éclabousse un peu trop le film. Il est question en effet de Dieu : l'oncle de Peter apporte la lumière, Tante May prie, Peter est appelé Michel-Ange, Mary-Jane est un ange et Osborn l'antéchrist... !!? Le second problème est que le film tend à transformer Spider-Man en héros new-yorkais : les gens du pont l'appellent leur héros, puis en héros national : le film s'achève sur l'atterrissage de Spider-Man près du drapeau américain flottant et se déployant sur un ciel bleu et pur !!? Ici la confusion est faite. Spider-Man n'est qu'un héros d'après-guerre. Sam Raimi a su légitimer les couleurs de sa tenue : bleu et rouge comme l'araignée qui a piqué Peter - information absente dans la BD mais qui ici apparaît légitime. Le bleu et le rouge ne sont pas sans rappeler Superman, héros DC, qui lui, par contre, fut un héros de propagande comme Wonder-Woman pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est dommage ainsi que la (con)fusion soit faite entre les deux super-héros. Pourquoi donner une valeur nationale à un héros qui au départ n'était qu'un simple adolescent beaucoup plus préoccupé par les soucis du quotidien que par l'intérêt (?) national.

4. Du film enfin...
      On se laisse vite prendre sans résistance dans la multitude des effets spéciaux qui flamboient : mouvements dans les airs de Spider- Man, tissages de toiles, acrobaties, flashs bleus et rouges... et qui résonnent : coups de poings, murs qui s'écroulent, explosions... répondent à l'attente générée par le générique de début qui est très travaillé. Ces effets permettent d'effacer les discours amoureux qui frisent le ridicule par leur mièvrerie. Batman et le Joker sont en rivalité avec Spider-Man et le Bouffon Vert.
Que les spectateurs se rassurent : la(les) suite(s) est(sont) légitime (s). Le fils du Bouffon reprendra certainement comme dans la BD le flambeau du père qui, comme dans la BD, meurt éventré par son propre planeur.
Espérons que le prochain Spider-Man perdra cette touche mièvre, puritaine et nationaliste dans les "2" et "3" prévus !
Patrice GACHES. Le 17/06/2002.

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