MONSIEUR N d' Antoine de CAUNES
En présence de Philippe Torreton et Antoine de Caunes
  
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 genre: "Empirique" (Distribution: Mars )   Durée: 2H  Sortie 12 fevrier 2003

Avec Philippe Torreton, Elsa Zylberstein, Richard E. Grant, Jay Rodan, Roschdy Zem et Bruno Putzulu.


Dessinez moi un Napoléon.

 "Comment un homme qui a eu le monde entre ses mains peut-il accepter de n'être plus rien?"

Loin de vouloir élucider le mystère de la mort de Napoléon, Antoine de Caunes, nous invite plutôt à la cour d'un empereur déclinant mais toujours fin stratège. Il n'est plus question de filer à l'anglaise à la reconquête du pouvoir. Alors, il se joue de la surveillance des anglais toute en dirigeant sa suite de faux-suivants et fidèles lorgnant sur l'héritage.

Monsieur N. nous offre une tranche de vie d'un homme déchu mais qui n'a pas jamais rendu les armes. Grand amateur de jeunes prétendantes, ainsi gouverne-t-il au gré des intrigues amoureuses comme bon lui semble.

Question interprétation, on change de musique, loin des fausses notes d'un Clavier trop ambitieux. Philippe Torreton, lui connaît la chanson et, touche par touche, marque le film de son empreinte. N'oublions pas Roschdy Zem ni Elsa Zylberstein, dont les interprétations tambour battant entrainent crescendo cette symphonie impériale.
A la baguette, un Antoine de Caunes inspiré, qui a su déchiffrer une partition trouble et dense. Monsieur N. ne résout en rien le mystère de la mort de l'Empereur, il a même le mérite de ne pas vouloir s'arroger cette fantaisie.

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Comment un spécialiste de la pignolade sur Canal +, en arrive à faire ce film historique, assez impressionnant, très beau visuellement ? Qu'est ce qui t'es arrivé ?

Antoine De Caunes : Rien. Je crois que les gens ne se résume pas à l'idée qu'on se fait d'eux et que j'aime bien la pignolade, mais je n'aime pas que ça. Je suis tombé un jour sur le scénario de Monsieur N que m'ont envoyés deux producteurs, …, et je suis tombé en amour avec ce scénario. J'avais envie d'un film comme ça après les Morsures, j'aime beaucoup les films de ce genre, les films d'époque. Il y avait dans ce scénario ce que j'essayais à l'époque d'injecter dans un projet Arsène Lupin, qui est devenu une espèce d'Arlésienne…, enfin qui va se faire mais sans moi. C'est pas grave ! Il y avait tout ce que j'essayais de mettre dans Lupin dans ce scénario, y'avait un jeu avec l'histoire, y'avait une histoire de faux semblant, une histoire qu'on vous raconte qui n'est pas forcément la bonne jusqu'à la fin. La fin de Monsieur N est extrêmement Arsène Lupin.
Dans le scénario, il y avait la matière à faire un film à la fois très ouvert et très intime. C'est à dire avec l'idée d'être toujours près des personnages, de leurs émotions, d'arriver à casser le moule du film historique où on a souvent l'impression de voir des personnages qui sortent du musée Grévin et qui parlent comme dans des livres d'histoire, d'aller derrière la situation. Ca ne m'intéressait pas tellement de parler de Napoléon. Le personnage m'intéresse, je m'y suis intéressé de près évidemment pour préparer le film mais je n'avais pas envie de faire un film sur Napoléon, je m'en fou de ça…Ce qui m'intéressait c'était la situation de ce type là, qui a tout perdu et qui se retrouve à essayer de survivre.

Est ce que tu as le sentiment avec ce deuxième film d'avoir passé un cap ?

A D C : J'ai eu ce sentiment avec le scénario, il avait tout ce potentiel. Maintenant, je dirais non. C'est une question à la quelle il toujours très difficile de répondre. Il y a le film qu'on a en tête au début et puis le film qu'on fini par faire. Entre ces deux moments il y a toute une série d'étapes qui sont extrêmement compliquées, lentes…

Cela a été dur ?

A D C : Oui, c'était un film difficile à faire à tout point de vue. Pour les producteurs parce qu'ils ont réussis à boucler un budget au centime près. Par exemple on a tourné sans imprévu et sans frais financier. On ne pouvait pas avoir le moindre débord. Ca c'était entendu dès le départ, c'était le deal du départ.
Ensuite, comme je le disais tout à l'heure, c'est difficile de concilier dans un même film du romanesque et de l'intime, quelque chose de très près des personnages, de sortir du figuratif. Et puis c'était difficile parce que les conditions n'étaient pas très facile ; on a tourné en Afrique du Sud pendant l'hiver austral, il y a eu quelques tempêtes, deux ou trois décors détruits !

On a vraiment l'image quand on parle de vous du Capitaine Conan, césar du meilleur acteur et là, d'un seul coup Napoléon ? Cela a été pour vous une évidence ou un problème à résoudre ?

Philippe Torreton : C'était loin d'être une évidence. Ce qui était une évidence c'était d'avoir ce scénario et de dire oui. Mais une fois qu'on adit oui, on se dit mais comment on va faire pour rendre compte de ça ? Les problèmes commencent ! Et les angoisses !

Comment avez-vous procédé ? Avez-vous revu quelques grands classiques de l'histoire du cinéma ?

P.T : Non pas du tout. Je pense qu'un film, aussi bien soit-il, avec des acteurs merveilleux, etc, c'est pas la vérité, c'est pas la réalité des choses, c'est une interprétation. Je trouve que le travail d'un acteur c'est d'aller au plus près d'une vérité possible, pas de la vérité, mais d'une intime conviction. Donc si on se base sur un film, on s'éloigne et on rate la cible. Là, le but du jeu c'était de profiter justement d'un angle d'attaque très nouveau sur Napoléon, sur cet empereur déchu. Il y a eu peu de film de fait sur cette partie là de sa vie à Sainte Hélène. Il n'y a pas eu cette approche, comme si on le regardait par la fenêtre, par le trou de la serrure, comme une violation de l'intimité. Et je me suis dit, c'est l'occasion de montrer un homme qui accessoirement s'appelait Napoléon et qui encore plus accessoirement était empereur un jour. Je trouve que l'on pas souvent traité l'individu qui a existé. Et moi, je pensais que le faire comme ça à la fin de sa vie était une bonne occasion d'aller vers cet homme là. Pour cela on avait plein de matériaux possibles, tout ce qui a été écrit par les gens qui l'ont côtoyés jusqu'au bout, à savoir…., Montholon, Bertrand,…, Hudson Lowe, . Cela constitue une mine d'or incroyable, parce que ce sont des journaux intimes. Jour après jour, on voit ce qu'il a fait, à quelle heure il a pris un bain, est-ce qu'il était en forme, est-ce qu'il a mangé ou pas. Après on essaie de recouper tout ça et de glaner ce qui nous semble important par rapport à l'histoire qu'on raconte. Après une fois qu'on a tout ça, c'est comme si on avait la fondation d'une maison, après on peut se laisser aller à rêver.

On connaît les nombreux talents d'Antoine, mais comme réalisateur sur ce deuxième film, où se trouve sa force ? Qu'a-t-il réussi avec vous ?

P.T : J'ai envie de dire c'est sa force tout court. C'est pas rien d'avoir un projet comme ça entre les mains. Un metteur en scène c'est quelqu'un qui est à l'exact intersection de tout les chemins possibles. A savoir de l'équipe artistique, de l'équipe technique, de l'équipe de production et c'est quelqu'un qui doit avoir réponse à tout pratiquement, dès la moment où il se lève jusqu'au moment où il se couche. Il doit avoir une réponse à chacun, à des questionnements, à des questions objectives, parfois à des angoisses. En général, ça tombe plutôt de mon côté les angoisses et je m'en privais pas de lui en faire part. Or, c'est un être humain aussi et il a lui même ses propres doutes. Mais il a cette force-là de pas les faire paraître et d'avoir une réponse attentive, pertinente à chacun. Je peux en témoigner pour moi et de ce que j'ai vu des autres et ça c'est pas rien.
Si je peux me permettre, j'ai envie de répondre à sa place à votre première question. Car je sais bien qu'on est en France et que le comique n'est pas toujours pris au sérieux, que ce soit à la télé, au cinéma, au théâtre aussi sauf si on joue Molière et encore ! On arrive pas à imaginer que quelqu'un qui fait rire les autres, c'est du travail, c'est de l'écriture, c'est des répétition, c'est du sérieux. Alors quand on dit comment avez vous fait un film comme çà ? Mais moi cela ne m'étonne pas du tout. Non seulement qu'il soit intéressé par ce genre de sujet, par ce genre de film, par la complexité que cela représente, parce que j'ai vu ça à Canal +. Et le travail qu'il fait avec José Garcia c'est pas de l'impro, c'est des répétition, c'est du boulot, c'est de la peur tout les soirs, tous les jours. Alors moi je suis toujours étonné que l'on soit étonné de ça. (A.D embrasse P.T)

Ce qui est impressionnant dans ton film c'est le jeu de lumière . Est- ce que tu a fais un travail par rapport à des peintures d'époque ?

A. D C : On a beaucoup travaillé avec…, le Directeur photo avec qui j'avais fait d'ailleurs les Morsures et qui avait auparavant fait la Haine, Assassins,…qu'est ce qu'il avait fait d'autre ?

On ne retiendra que Monsieur N !

A.D C : Le principe du film c'est un clair obscure. C'est à dire que ce que l'on montre n'est pas forcément ce qu'il se passe en réalité. Donc, toute l'histoire qui se déroule jusqu'au moment où le jeune lieutenant anglais comprend qu'en fait il s'est passé autre chose, doit être sujet à double interprétation. Cela veut dire suggérer plus que monter et ça veut dire travailler sur des lumières assez contrastées. On a beaucoup regardé de peintures et des peintures de l'époque, parce qu'il y a une belle peinture de l'époque. Il y a une peinture officielle de David, Gros et (…), mais c'est une peinture qui annonce quand même les Géricault, la peinture romantique de la fin du 19ème, où des portraitistes anglais comme Sargent, que j'aime beaucoup, travaillent beaucoup sur cette lumière, où il y a de la lumière sur les visages mais où tout le reste est dans l'ombre.

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