: L'inspecteur Takabe est chargé de l'enquête sur le meurtre violent d'une prostituée. En arrivant sur les lieux du crime, il découvre d'étranges similarités avec d'autres meurtres récents : à chaque fois on a retrouvé le tueur présumé, amnésique, à côté de la victime, marquée d'une large croix taillée sur le corps. Cette fois aussi le meurtrier est retrouvé prostré près des lieux du crime. Même s'il reconnaît avoir commis le meurtre, il ne peut expliquer les raisons de son acte, il ne se souvient de rien. Takabe demande à son ami psychologue, Sakumata, de l'aider mais l'enquête piétine et l'irritation de Takabe monte progressivement. Sa vie privée ne le réconforte pas non plus. Sa femme Fumie est atteinte d'une étrange maladie mentale. Un jour, un jeune vagabond amnésique, Mamiya, ancien étudiant en psychologie, est retrouvé près d'une nouvelle victime et mis sous la protection de la police.
Notre avis-critique : A réalisateur mythique, films virtuoses.
C'est une
véritable ciné-Cure que nous propose Kurosawa en nous emprisonnant dans la toile de son histoire, loin du
Psychose de Hitchcock et si
près du Japanese Psycho dont nous aurions rêvé. Rappelez-vous des interrogations alarmistes sur les dérives
de la mentalité confinée
et explosive de la société japonaise, cocotte minute dont le sifflet se faisait entendre partout. C'est de ce malaise dont
nous parle
Kurosawa, mais d'un malaise dans un Japon loin des clichés: il est désert, presque archaïque dans son équipement
pourtant réputé hi-tech.
L'effet est immédiat, le spectateur est emporté dans ce monde bridé par la tyrannie du paraître, l'hypocrisie de la
violence étouffée et des
spasmes psychotiques réveillés par la parole douce et fatiguée d'un extra-lucide amnésique.
Par divers chemin,
CURE nous ballade
d'hôpitaux en chambres sordides, de Cafétéria en commissariats frigides sans autres commentaires que l'histoire et
l'image. C'est là sa
grande force, car la réalisation bruyante, lymphatique au premier abord, laisse ressortir les traits communs unissant
les héros de cette
tragédie entre malades. Les êtres paraissent épuisés par leur jusqu'au-boutisme de l'honneur, comme forcés
d'avancer pour une quête
identitaire échangiste et à mots croisés. Enfin, le tout se voit teinté d'une ambiance fantastique au filtre bleuté qui n'est
pas sans
rappeler les récents "La turbulence des fluides" et "Michel Vaillant".
Voilà la peinture que nous expose cette oeuvre à exposer sur les plus belles cimaises de DVDthèques.
Ils ont dit : les meilleures citations de stars
 
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