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QUAND LA MER MONTE
un film de Yolande Moreau et Gilles Porte
photos de Yolande Moreau (Les Deschiens), photos de Gilles Porte.
© photo-montage: Oli ![]() ![]() Cesar 2005 MEILLEURE ACTRICE | ![]() © Venet Corinne 2004 www.cinephoto.net |
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QUAND LA MER MONTE RENCONTRE AVEC YOLANDE MOREAU ET GILLES PORTE REALISATEURS Co-réaliser un film n’est-il pas un exercice
difficile ? Cela ne crée-t-il pas des
tensions, des divergences d’opinions … ? Yolande : Non, cela ne nous nous a posé aucun problème. Il faut dire que nous
étions sur l’écriture de ce projet depuis cinq ans. Nous partions pendant deux
ou trois semaines, de temps en temps, faire des repérages sur place, dans le Pas
de Calais en voiture et parfois même avec une caravane que nous avait prêtée un
voisin. Cela nous permettait de
rencontrer les gens, de nous imprimer de cette atmosphère. Ensuite, nous
discutions pendant des heures sur la façon dont nous allions imaginer
l’histoire. Gilles : Oui, c’est tout à fait cela. Et grâce à nos nombreux déplacements, nous
avons appris aussi à bien nous connaître, Yolande et moi. Il n’y a jamais eu de
malentendus entre nous. Lors du tournage, nous
prenions une heure le matin pour discuter tous les deux sur le déroulement de
la journée. On a toujours tendance à dire au public que le tournage s’est bien
passé : et bien pour nous, c’est vrai ! Pourtant, c’était notre
premier film en tant que réalisateurs. Comment l’idée du film vous est-elle venue ? Yolande : ce film, c’est un peu ma vie, il y a vingt ans. Au
début des années 80, j’ai écrit le
spectacle « Sale affaire, du sexe et du crime », dans lequel je
jouais le rôle d'une femme qui vient de tuer de son amant, et se confie au
public. Dans « Quand la mer monte », nous avons repris le spectacle
qui nous a servi de fil conducteur. Faire
du théâtre permet à l’acteur de triturer la réalité : on y met un peu de
soi, un peu des autres et l'on partage tout ça avec un public.
Pourquoi avoir choisi le nord de la France comme lieu
de tournage ? Yolande : Moi je suis d’origine bruxelloise : j’avais
envie de situer l’action entre la France et la Belgique : ce choix nous a
permis de naviguer entre deux
cultures si proches et si différentes à la fois... Entre deux cultures, entre
deux âges, entre deux bières … J'ai choisi "mon prince": un Flamand
travaillant en France... Avec cet accent si joli quand il parle le français. De
plus, Le Nord de la France m'est
familier pour y avoir tourné mon spectacle dans les années 80.
Gilles : Moi, de mon côté, j’avais déjà réalisé un
documentaire dans cette région sur les « géants », justement. Et je
connaissais déjà cette région auparavant surtout par les courses cyclistes.
Pourquoi
avoir choisi ce titre : « Quand la mer monte » ?
Yolande : Dans un premier temps, nous n’avions pas décidé du
titre du film. Nous l’appelions : « sale affaire du sexe et du
crime », titre du spectacle d’Irène dans le film ; ensuite, nous
avons pensé à … « Poussin ». Puis, à « Poussin et moi ». « Quand la mer monte » est le titre
d'une chanson écrite par Raoul de Godewarsvelde, et interprétée notamment par
Les Compagnons de la chanson. On l'entend dans le film, à trois reprises, même si la musique a été quelque peu modifiée
pour l'occasion. Et c’est ce titre que nous avons fini par choisir.
Comment
s’est déroulé le casting ?
Yolande : Alors moi, j’ai horreur des castings qui consistent
à mettre un comédien face à une caméra en lui demandant d’avoir l’air joyeux ou
triste. La plupart des comédiens sont des copains : Olivier Gourmet,
Jackie Berroyer, Philippe Duquesne … Et aussi des acteurs belges peu connus en
France. La plupart d’entre eux, d’ailleurs, habitent dans le nord de la France.
Pour le rôle de Dries, ce fut différent.
Nous l’avions écrit pour un ami – qui s’appelait Dries, justement – Au dernier
moment, il a refusé. Il nous fallait donc trouver un nouveau prince charmant. Nous ne connaissions pas Wim Willaert ; j’aimais laisser les
comédiens choisir notre lieu de rencontre. Au téléphone, il me demande :
« Mais comment vous reconnaîtrai-je ? Je lui ai répondu que j’aurai
un ruban dans les cheveux. Lorsque je suis arrivée dans le café dans lequel
nous avions rendez-vous, Il m’a vu et a fait un grand geste en ouvrant les
bras. Il criait : « je suis Wim ! » C’est à ce moment là
que j’ai dit : « Ah, c’est mon héros ! »
Combien
de temps a duré le tournage ?
Gilles : Il a duré huit semaines ; 46 jours, pour être
précis. C’est une durée normale de tournage. Par contre, le montage a demandé
cinq mois.
Y
a-t-il des scènes que vous avez improvisées ?
Gilles : Non, mais nous avons ajouté trois scènes 48 heures
avant le tournage dont celle de Yolande se promène sur la plage, les
tresses se dressées (affiche du film)
Yolande,
la référence aux « Deschiens » ne vous suit-elle pas dans votre carrière ?
Yolande : Non, elle ne me colle pas à la peau. Et puis, j’ai
beaucoup aimé cette période et je ne la renie pas. Il est possible que ce
« personnage » m’ait fait perdre quelques propositions mais tant pis,
ce n’est pas grave. Pour moi, jouer les seconds rôles ne me gêne pas du tout.
Je pense qu’ils sont aussi importants que les premiers rôles.
Avez-vous
des projets pour les mois qui viennent ?
Yolande : Pour l’instant, le plus important pour moi est de
prendre un peu de repos. On verra par la suite …
Après des remerciements et de nombreuses
félicitations aux deux « jeunes » et sympathiques réalisateurs, nous
nous sommes quittés.
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