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Le seigneur des Anneaux
les deux tours

notre avis: un bon fils

Genre: heroic fantasy | Production: New Line
Durée: n'y pensez pas | Sortie: 18 décembre 2002

 

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Filmographie

Peter Jackson
1987 BAD TASTE
1989 LES FEEBLES
1992 BRAINDEAD
1994 CRÉATURES CÉLESTES
1995 FORGOTTEN SILVER
1996 FANTÔMES CONTRE FANTÔMES
2001 LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU
2002 LES DEUX TOURS
2003 LE RETOUR DU ROI
2004 KING KONG


 

 

 

Master Class / Leçon de cinéma de Peter Jackson Fnac Étoile, Paris.

Olivier BRUAUX, raide acteur en chef de © Cinephoto Interview ® Comment ne pas être fascine par la saga du Seigneur des Anneaux. Tout le monde en parle, il est vrai. Mais la médiatisation ne suffit pas pour être enchanté. Il faut que la magie des images opère sur le spectateur, qui reste seul juge. En nous faisant l'honneur de donner une leçon de cinéma, de nombreux fans de l'œuvre de Tolkien ont pu témoigner leur immense admiration à Peter Jackson, grand maître du fantastique. Certains, échaudés par leur passion pour l'Anneau, ont même bravé le froid toute la nuit pour obtenir le précieux sésame tant convoité.


Quel pied de nez aux écoles de cinéma que cet autodidacte téméraire qui avait osé piéger un pays tout entier en faisant croire qu'il avait retrouvé des monuments cinématographiques d'un certain Colin McKenzie. Le monde du cinéma était en ébullition devant ce qui aurait pu bouleverser la suprématie de Méliès, Griffith et Welles au Panthéon des grands inventeurs du septième art. La supercherie de Forgotten Silver (1995) n'aurait pu fonctionner sans le génie narratif de ce magicien de l'image, roi de la débrouille et du bricolage. (cf. l'excellent hors-série N°2 de MadMovies.)

En projetant son film en première mondiale à Paris, Peter Jackson ne fait que se démarquer de la récupération Hollywoodienne de son succès. N'a-t-il pas tout fait pour tourner sa trilogie en Nouvelle-Zélande et donner ses lettres de noblesse à un cinéma national alors trop discret?
Bonne lecture.
Oli



Interview dirigée par Jean-Pierre Lavoignat de Studio magazine et de Rafik Djoumi de Mad Movies

Vous avait-on déjà demandé d'enseigner le cinéma?
Non, je n'ai moi-même jamais pris de cours!

Considérez-vous donc qu'on apprend mieux en regardant ou en faisant?
Les deux. Quand on tourne un film, c'est sa propre leçon qu'on se fait à soi-même.

Comment votre passion pour les effets spéciaux s'est-elle transformée en désir de faire des films?
À l'âge de 5 ou 6 ans, j'étais très influencé par Thunderbird et je me faisais des petits modèles et avec ma caméra super 8, je les filmais. J'ai vu le King Kong original quand j'avais 8 ou 9 ans. Ce fut un véritable déclic bien que sachant qu'il y avait des effets spéciaux, j'étais très ému. On se laisse prendre. Dans mon adolescence, j'ai fait des petits films d'animation avec ma super 8 et je voulais devenir animateur de films. Quand j'ai commencé à monter, à découper et coller, j'ai compris comment raconter une histoire. Vers mes 20 ans, j'ai décidé de devenir réalisateur.

Comment la si respectable commission néo-zélandaise a-t-elle pu financer des projets un projet comme Bad Taste?
J'ai quitté l'école à 17 ans et j'ai postulé un emploi dans l'industrie du film en 1978. Je n'avais aucune possibilité d'intégrer cette industrie. Ce fut une chance car je suis devenu photographe pour un journal pendant sept ans et je dépensais tous mon argent pour acheter une caméra 16 mm, une Bolex, et faire un court métrage pour tester la caméra le dimanche seulement car je travaillais six jours sur sept. Ce film s'est agrandi et c'est devenu un long métrage: Bad Taste. Pendant trois ou quatre ans, je faisais ce court-métrage et chaque week-end j'incorporais de nouvelles idées. Puis j'ai attiré des amis autour du film car je ne savais pas manipuler la pellicule 16 mm. Pour finir le film j'ai dépensé 17 000 $ (néo-zélandais) et j'ai pris une semaine de congé pour la post-production. C'était un splatter, une copie brute sans musique que j'ai présenté à la commission et ils m'ont donné l'argent pour le finir. C'est parce-que j'ai tourné moi-même qu'ils m'ont financé.

Le conseil que je donnerais serait de taper à toutes les portes, même les plus petites pour approcher le milieu. […] La France a été un des premiers pays à acheter Bad Taste.


Comment les aviez-vous convaincus avec ce culot et en contournant les règles?
Chaque film se fait d'une façon différente et a sa propre histoire. Il faut toujours se dire qu'on a toujours quelque chose à montrer à ces gens. J'avais à la fin un film que je pouvais utiliser.

Miramax avait financé Le Seigneur des Anneaux pendant huit mois et se s'est retiré de l'affaire. On a mis en place une structure pour fabriquer vingt minutes d'animation virtuelle du film et on a eu un certain impact.
Faites les choses vous-même, ne comptez pas sur les autres. Donc tournez les vingt premières minutes pour appâter les gens et ils vous financeront.

Comment êtes-vous passé de deux films à trois pour le Seigneur des anneaux?
Nous voulions d'abord faire trois films mais Miramax ne voulait pas prendre tant de risques. Nous voulions les sortir à six mois d'intervalle mais le travail informatique à fournir a rendu les choses impossibles. Nous comptions rapprocher les sorties. Pendant la budgétisation qui dura de 18 mois, Miramax s'est rendu compte du coût trop lourd, surtout qu'ils finançait Gangs of New York, le film le plus cher. Ils ont donc tenté de me convaincre de faire tenir le tout en deux heures! Ils voulaient John Mend pour réaliser et c'était à prendre ou à laisser. Notre agent les a appelés pour leur dire qu'ils ne pouvaient pas nous traiter de la sorte et qu'ils nous devaient le respect.
Ils nous ont donné quatre semaines pour mettre une autre boîte sur le coup. Nous avons eu une chance énorme et nous avons décidé de faire un documentaire pour présenter le film et nous nous sommes démenés pendant une semaine "The Lord of the Ring in the making". La deuxième semaine, nous nous sommes installés à Los Angeles pour rester près des studios. Notre agent à fait la tournés des studios. La troisième semaine, nous avons pris l'avion pour rencontrer des gens qui n'ont même pas voulu regarder notre vidéo! Puis j'ai revu Mickael Diskey de New Line que je connaissais depuis Nightmare on Elm Street (Freddy). Polygram avait vraiment aimé le film mais la compagnie était en vente. New line était notre dernier espoir et nous nous sommes mis à jouer un jeu. Nous n'avions pas révélé à New Line Qu'ils étaient le dernier studio pour notre film et nous leur refusions des rendez-vous en prétextant d'autres entrevues aux mêmes heures. Notre jeu a bien fonctionné et nous sommes allés dans le bureau du boss qui m'a dit qu'il aurait bien voulu travailler avec moi et que s'il refusait, la porte restait ouverte. Nous avons projeté la vidéo et après vingt-cinq minutes, la salle était restée muette. Il a dit quelque chose comme "pourquoi faire deux film? Il y a trois livre!" [rires]

Dans vos précédent films, il y avait des créatures qui évoquaient déjà le Seigneur des Anneaux. Était-ce un désir conscient?
[extrait de Créatures Céleste (1994) et de Fantômes contre Fantômes (1996)]
J'ai toujours aimé ce genre du film fantastique. C'est pendant la post-production de Fantômes contre Fantômes qu'on a eu cette idée. Pour le Seigneur des anneaux, nous avons été n pré-production pendant trois ans et nous étions très heureux de commencer le film. Avant ça, j'étais habituellement très nerveux jusqu'à en être malade.

La route sur laquelle court les héros de Créatures Célestes à la fin, ressemble à cette du Seigneur des anneaux. Est-ce la même?
Non. Je ne regarde jamais mes films de toute façon. Une fois que c'est fait. Ça peut parfois poser des problèmes car on oublie des choses, j'avais même oublié que cette créature sortait du miroir, j'ai eu peur! [la scène dans les toilettes de Fantômes contre Fantômes avec la Mort qui traverse le miroir pour tuer sa victime]

Étiez-vous comme Frodo, vous demandant si vous étiez capable d'accomplir cette mission?
Tout a été préparé, conçu pour les trois films et au moment de tourner, nous étions très prêts et nous savions que ces quinze mois allaient être épuisants. C'était tellement passionnant.

[question du public] Avez-vous l'intention d'adapter Bilbo, le Hobbit ou d'autres choses de ce genre?
Je ne pense pas que d'autres romans de Tolkien puissent être adaptés. Christopher Tolkien détient les droits de Silmarillion et s'est promis de ne jamais accorder les droits d'adaptation.

La France a été un des premiers pays à acheter Bad Taste.
[public] Avez-vous vu Conan le barbare, Willow? Vous êtes allés voir George Lucas au Skywalker Ranch. Avez-vous été influencé?
J'ai vu tout ça et c'est pour ça que je fais ce travail. Il n'y a pas de concurrence avec Star Wars et Rick McKellem nous a rendu visite en Nouvelle-Zélande pour nous proposer des tuyaux de leur studio. Ça nous a aidé et nous avons pu leur rendre la pareille pour The War of the Clones [L'attaque des clones]
Ils nous ont invité sur le tournage pendant notre semaine de congés. Nous nous considérons comme des amis.

Qu'est-ce que ça fait d'avoir Christopher Lee dans la saga?
Parfois, vous vous retrouvez de manière fascinante à tourner avec un acteur que vous admiriez dans votre enfance. J'aimerais avoir le courage de lui demander de tourner dans un petit film en Super 8 que je n'ai jamais terminé. En décembre 2000, les trois films étaient tournés. Nous avions un an de post-production par film. En mai et juin, nous avions l'occasion de tourner des reprises (pick-up shootings) quand les acteurs sont revenus en Nouvelle-Zélande. Nous l'avons fait pour La Communauté de l'Anneau et Les deux Tours et nous le ferons sûrement pour Le retour du roi.

Cette master class sera diffusée dans toutes les Fnac de France et de Navarre à partir du 11 janvier 2003.

Propos recueillis et traduits par Olivier BRUAUX

L'autographe de Peter Jackson

 

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De Peter JACKSON

AVEC

ELIJAH WOOD
LIV TYLER
IAN MAC KELLEN
VIGGO MORTENSEN
CATE BLANCHETT


 

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